Login

« Je suis passé du lait à l’élevage de g « Je suis passé du lait à l’élevage de génisses »

Claude Pelaprat élève des femelles de renouvellement pour quatre éleveurs laitiers.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Chez Claude Pelaprat, à Chirac en Lozère, il n’y a plus que des génisses laitières dans l’étable. « En 2012, je me suis retrouvé seul sur l’exploitation. J’ai choisi d’arrêter le lait et je me suis spécialisé dans l’élevage des génisses de renouvellement », explique-t-il. Actuellement, il en reçoit de quatre éleveurs, ce qui lui permet de remplir sa stabulation de 85 places. Chacun a sa race. Prim’holsteins, montbéliardes, brunes et simmentals sont ainsi élevées ensemble dans des lots constitués en fonction du poids.

Les génisses arrivent à l’âge de cinq mois. Pour éviter tout risque sanitaire, Claude ne travaille qu’avec des élevages qualifiés A pour l’IBR et indemnes de BVD. « L’éleveur vaccine les velles contre la grippe, et je fais deux rappels à six mois et un an », précise-t-il. En stabulation, les génisses reçoivent une ration à base d’enrubannage, de foin de seconde coupe et de céréales produites sur l’exploitation, complétée par du tourteau de soja. Les génisses de moins d’un an restent en stabulation durant le printemps et l’été, et ne commencent à pâturer qu’à l’automne. Les plus âgées sont à l’herbe d’avril à novembre. « Je fais six lots et je les déplace régulièrement d’un parc à l’autre. »

Avant l’insémination, les génisses doivent avoir atteint 450 kg pour les prim’holsteins, brunes et montbéliardes, et 500 à 550 kg pour les simmentals. L’éleveur choisit le taureau, Claude repère les chaleurs et fait venir l’inséminateur. L’éleveur vient ensuite récupérer les femelles pleines avant le vêlage (qui a lieu entre 24 et 30 mois). « Je refais alors mon allotement », précise Claude.

Achetées à l’arrivée

Il achète les génisses à leur arrivée sur son exploitation, et chaque éleveur s’engage par contrat à les lui racheter avant le premier vêlage. La rémunération de Claude est de 2,60 € par kg vif gagné chez lui. Il touche un acompte de 150 € par génisse chaque trimestre, et le solde à la fin.

« Avec 45 génisses vendues par an, j’arrive à couvrir mes frais et à dégager un revenu », souligne-t-il. Le travail est moins intensif qu’en production laitière et le chiffre d’affaires plus stable, avec un prix connu d’avance. Cette production intéresse son neveu, Benjamin Cabirou, qui envisage de lui succéder lorsqu’il prendra sa retraite. « Il y a de la demande pour ce type de prestation. Comme c’est ma production principale, je peux donner des fourrages de qualité aux génisses, alors que souvent chez les éleveurs laitiers, ils sont réservés aux vaches en production. Cela me permet d’obtenir une bonne croissance », note Claude.

[summary id = "10023"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement